Avant le début des auditions des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 devant la Commission de contrôle de clubs professionnels, le président de la DNCG a lancé un sévère avertissement. Il annonce des rétrogradations administratives pour les clubs ayant un déficit d’exploitation abyssal.
Ligue 1 et Ligue 2 : Plus d'un milliard d'euros de déficit d'exploitation
La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) sera sans pitié pour les clubs professionnels surendettés. Marc Mickeler, président de cette structure, a tiré la sonnette d’alarme concernant les grosses dépenses de certains clubs de Ligue 1 et en Ligue 2. « On parle d’un déficit d’exploitation compris entre 1,2 et 1,3 milliard d’euros, avant même la prise en compte des cessions de joueurs », a-t-il alerté dans une interview dans Ouest-France.
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Le responsable a ensuite expliqué comment les clubs en question se sont laissé aller dans de telles dépenses. « Cette dérive remonte en mai 2018, quand les clubs ont commencé à anticiper les revenus du contrat de Mediapro qui ne s’est jamais concrétisé », a-t-il indiqué.
En effet, la LFP avait signé un contrat mirobolant de 4 milliards d’euros sur la période 2020-2024, a raison d’un milliard d’euros par saison pour la diffusion de la Ligue 1. Mais en décembre 2020, le contrat entre la Ligue de football professionnel et Media Pro a été rompu en pleine crise de Covid-19. Le déficit financier de ces clubs n’est donc pas le seul fait de la crise des Droits TV avec DAZN à en croire Marc Mickeler.
Marc Mickeler annonce une ou plusieurs rétrogradations administratives
En attendant le début des audiences à partir du 27 mai 2025, ce dernier se dit prêt à sanctionner sévèrement les clubs dont l’écart entre les dépenses et les revenus réels sont gigantesques.
Selon le président, la DNCG va frapper fort compte tenu de la gravité de la situation des clubs.
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« Il n’y aura aucune indulgence. En fonction de la volonté des actionnaires d’agir ou non, il n’est pas exclu qu’il y ait une ou plusieurs rétrogradations administratives », a-t-il prévenu. Les clubs comme l’Olympique Lyonnais, le FC Nantes, Angers SCO et le Stade Reims sont dans le collimateur du gendarme financier du football professionnel.
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Pour finir, Marc Mickeler a précisé que ce n’est pas pour autant l'effondrement du football français. « On ne jouera pas à 12 en Ligue 1 […]. Il y a une porte de sortie. Elle est étroite, mais elle existe », a-t-il rassuré, tout en invitant les propriétaires de club à changer de modèle économique, afin de résister à la crise des Droits TV.