Le podium a filé, mais pas encore la quatrième place de Ligue 1. Voilà l’objectif que poursuit le LOSC ce samedi, lors de la réception du Stade de Reims (21h) dans le cadre de la 34e et dernière journée de Ligue 1. Pour introduire ce nouveau rendez-vous, Le Petit Lillois est parti à la rencontre de Valentin, membre de Reims Média Football. Dans quel état de forme le Stade de Reims se déplace-t-il à Lille ? L’état de forme est plus qu’inquiétant : deux points seulement on été pris lors des trois derniers matchs, alors que Reims s’est déplacé à Montpellier (qui restait sur 11 défaites consécutives, et en a concédé deux de plus depuis ce match nul obtenu) et a reçu Saint-Étienne. Je pense qu’il n’y avait pas de meilleur adversaire pour aller chercher le maintien. Désormais, le match à Lille est crucial, même s’il sera loin d’être simple. Une saison mouvementée Qu’a modifié Samba Diawara depuis sa prise de fonction ? Des changements sont-ils visibles ? (Samba) Diawara a tenté de consolider sa défense, avec un système à cinq défenseurs et un engagement de tous les joueurs dans les tâches défensives. Sur ce point, force est de constater que cette stratégie a fonctionné à certains moments (notamment lors des victoires contre Marseille et Lens, ou encore le match nul obtenu à Brest). Offensivement, l’unique plan de jeu est d’utiliser nos ailiers rapides pour piquer en contre-attaque. Une fois de plus, cela a ses limites contre des adversaires peu entreprenants, mais les Lensois se sont faits punir avec cette tactique. Quelles sont les forces et faiblesses du groupe rémois ? La principale faiblesse est l’attaque. Reims marque très peu, car il ne se crée que très peu d’occasions. Seul Montpellier a marqué moins de buts que nous cette saison (23 pour Montpellier, 32 pour Reims).
La force du groupe est sa générosité, avec des joueurs qui ne lâchent rien malgré la difficulté. Les joueurs se donnent sur le terrain, mais n’ont malheureusement pas forcément tous le niveau Ligue 1. « Dès le début, la saison s’annonçait longue » Le Stade de Reims n’est pas encore maintenu, quel est ton ressenti sur cette course au maintien ? Cette course au maintien aurait dû, pour notre cas, être pliée depuis bien longtemps. Mais nous méritons aujourd’hui de nous retrouver dans cette position. La saison a été ratée en tous points : choix du coach puis de son remplaçant, vente de joueurs, projet de jeu proposé, etc… Désormais, nous comptons sur Strasbourg pour nous aider à nous maintenir et se tourner vers la finale de la Coupe de France, et la saison prochaine. T’attendais-tu à vivre une telle saison ? Pas vraiment. Je savais que nous ne serions pas top 8/9 au vu de notre effectif et de notre faible profondeur de banc, mais je nous voyais clairement capables de nous maintenir aisément. Toutefois, dès le début de saison avec des victoires plus que poussives sans réelle identité de jeu, cet exercice 2024/2025 s’annonçait particulièrement long. Zoom sur LOSC – Stade de Reims Reims se déplace à Lille, où ses hommes n’ont pas perdu les deux saisons précédentes. Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de ces déplacements ? Les déplacements à Lille nous réussissent étonnamment plutôt bien. Le match le plus marquant est peut-être celui de l’année dernière, lors duquel Keito Nakamura avait inscrit le second but en première mi-temps. Il y avait eu, au cours de l’été, de nombreuses rumeurs l’amenant à Lille. La symbolique de le voir inscrire son premier but en Rouge et Blanc à Pierre Mauroy était forte. Il n’en fera pas autant ce samedi, puisqu’il sera suspendu. Comment te projettes-tu sur cette confiance ? Je vois un match à sens unique, avec des Lillois bien décidés à marquer rapidement pour filer vers la victoire et valider une place européenne. Le plus dur pour Lille sera d’inscrire ce premier but. Quand ce sera fait, le reste du match ne sera plus qu’une formalité… Reims n’a besoin que d’un point, mettre le bus, c’est le projet ? Oui, c’est l’unique projet, peu importe l’adversaire où le nombre de points recherchés. Donc effectivement, le but est de venir chercher le 0-0 qui nous maintiendrait définitivement. Mais cette stratégie fonctionnera uniquement s’il n’y a pas d’erreurs individuelles, comme nous avons pu en faire la semaine dernière (notamment à la relance). « Il est possible que le danger vienne des ailes » A quel match t’attends-tu samedi ? Quel scénario ? Je vois un match dominé par les Lillois, qui vont pousser tout le match et parviendront assez aisément à faire basculer le match en leur faveur. Malgré quelques situations en contre, Reims prouvera une nouvelle fois son inefficacité devant le but. De quel joueurs te méfies-tu à Lille ? Je me méfie de Jonathan David. Ce sera son dernier match à Lille, et il aura certainement à cœur de bien finir. Toutefois, il n’est pas impossible que notre trio de défenseurs centraux parviennent à le museler et que le danger vienne davantage des ailes. Quel est ton pronostic ? Je n’imagine rien d’autre qu’une victoire lilloise, 2-0 : Jonathan David et Hakon Haraldsson buteurs. La saison n’est pas terminée Ce match à Lille dans le cadre de la 34e et dernière journée de Ligue 1 n’est pas l’ultime rendez-vous du Stade de Reims qui rêve encore de décrocher la Coupe de France. Cela ne pourrait cependant rester qu’un rêve, au vu du niveau de l’adversaire : le Paris Saint-Germain. C’est déjà dans un coin de la tête ? Forcément, oui, mais personne ne se fait guère d’illusion. Au vu de la puissance que dégage le Paris Saint-Germain et, même si nous n’avons pas perdu en deux confrontations de Ligue 1 contre eux cette saison, il sera très compliqué de leur tenir tête. Le plan de jeu défensif ne fonctionnera pas sur la durée et ils trouveront forcément la faille à un moment donné.
Toutefois, cela reste une superbe fête. Cela faisait 48 ans que nous n’avions pas goûté à une finale. Il faut profiter de ce moment historique !