Laissé sur le banc malgré les difficultés récentes rencontrées par Mike Maignan contre l’Espagne, Lucas Chevalier s’est contenté d’assister au succès de l’équipe de France sur l’Allemagne (0-2) ce dimanche. Malmenée par l’Espagne (5-4) sur cette même pelouse de Stuttgart jeudi, l’équipe de France devait se rattraper lors d’un duel avec l’Allemagne dans le cadre d’un match censé désigner le troisième et le quatrième de la Ligue des Nations. Cette partie était une question d’honneur, alors qu’aucun autre enjeu ne pouvait véritablement l’emballer. Cela a suffi pour que la rencontre soit plaisante, dans un sens puis dans l’autre. La Mannschaft de Julian Nagelsmann était la première à vouloir faire mal. Elle appuyait d’entrée, mais butait sur Mike Maignan, qui remportait un face-à-face avec Florian Wirtz (2′). Dans la foulée, quelques minutes plus tard, Lucas Digne sauvait les Bleus de la tête (5′), puis Mike Maignan sortait encore le grand jeu avec une nouvelle parade (6′). L’orage était alors passé, ce qui n’était cependant pas synonyme d’éclaircie, mais uniquement d’embellie. Dominés, les Bleus comptent sur des phases de possession pour se rassurer, tandis que Rayan Cherki est leur premier détonateur (21′). L’Allemagne ne desserrait néanmoins pas son étreinte avec un penalty sifflé, puis logiquement refusé suite à l’intervention du VAR (33′), et un poteau touché par Florian Wirtz. Le premier acte était conclu par une réalisation inattendue de Kylian Mbappé (45’+1). Trouvé dans la surface, il fixait la défense puis trompait Marc-André Ter Stegen avec une frappe croisée. Quelques instants plus tôt, Mike Maignan avait encore dû sortir le grand jeu (43′). « J’essaie d’être toujours lucide et même si l’on menait d’un but à la pause, on avait laissé beaucoup trop de choses à l’adversaire. Il y avait du mouvement, mais cela ne nous avait rien amené », avouait Didier Deschamps au coup de sifflet final. Le sélectionneur était alors heureux de la réaction de ses hommes, qui s’étaient créés près d’une dizaine de situations franches au cours du second acte après avoir concédé l’égalisation… finalement refusée pour une faute sur Adrien Rabiot (56′). Marcus Thuram s’est essayé par deux fois, touchant même le poteau (59′, 70′), tout comme Rayan Cherki (58′). C’est le capitaine Kylian Mbappé, qui butait initialement sur Ter Stegen (79′), mais finissait par délivrer une offrande à Michael Olise pour le but de la victoire (84′). Les Bleus ne pouvaient plus être rattrapés, très largement supérieurs en deuxième période. Ils mettaient ainsi fin, victorieux (0-2), à une série de deux défaites consécutives contre l’Allemagne (0-2 en 2024 et 2-1 en 2023). La réaction à chaud Auteur d’un but et d’une passe décisive, Kylian Mbappé avait évidemment le sourire au coup de sifflet final : « On a énormément d’enseignements négatifs et positifs à tirer lors de nos deux matchs. Je pense que l’on peut analyser pas mal de choses pour progresser, avec des choses biens et d’autres moins biens. On voulait réagir après l’Espagne et c’est ce que l’on a fait. C’est d’autant plus gratifiant face à l’Allemagne, chez elle. On peut désormais se tourner vers le Mondial et les qualifications. La priorité est de se qualifier », martelait-il, affichant clairement son ambition : remporter une deuxième Coupe du monde. Didier Deschamps enchainait : « J’essaie d’être toujours lucide et même si l’on menait d’un but à la pause, on avait laissé beaucoup trop de choses à l’adversaire. Il y avait du mouvement, mais cela ne nous avait rien amené. Bravo pour la deuxième période, parce que ce n’était pas évident de réagir. Si on avait perdu, on n’aurait pas eu d’excuses, mais beaucoup de choses se sont passées, ce qui rendait les choses plus difficiles. Mais dans l’état d’esprit, la volonté, la possibilité de faire mal à l’adversaire, c’était intéressant. On finit 3e, c’est mieux que 4e. On finit au moins la saison avec une victoire. On aura encore de gros matchs en septembre avec les deux meilleures équipes de notre poule à affronter (l’Ukraine et l’Islande, ndlr) », concluait de son côté le sélectionneur de l’équipe de France au micro des équipes de TF1. Les compositions France : Maignan – Gusto, Badé, L. Hernandez, Digne – Tchouaméni (Koné 68′), Rabiot – Kolo Muani (Doué 68′), Cherki (Olise 68′), Thuram – Mbappé Allemagne : Ter Stegen – Kimmich, Tah, Koch, Raum (Mittelstädt 65′) – Gross (Kehrer 73′), Goretzka (Bischof 65′) – Woltemade (Undav 46′), Wirtz, Adeyemi (Gnabry 78′) – Füllkrug